Composition poétique

La Structure poétique

La Rime

Disposition de sons identiques à la finale de mots placés à la fin de deux unités rythmiques, la rime est l'homophonie de la dernière syllabe accentuée d'un vers.
  mer / amer           riment
  mère / amère       riment
  mer / mère          ne riment pas
 

  Rimes masculines et féminines

# Féminines :     le dernier élément est un e muet                   = maire / mère

# Masculines :   le dernier élément est une syllabe accentuée = bleu / feu
 

    Rimes pauvres, suffisantes, riches :

dit / mis        = 1 seul élément [di / mi]    = rime pauvre
fil /vil            = 2 éléments [fil / vil]          = rime suffisante
partir / sortir = 3 éléménts                      = rime riche
 

  Disposition des rimes :


Rimes plates ou suivies
     bleu
     feu
     nocturne
     taciturne 
 

Rimes croisées
     feu
     nocturne
     bleu
     taciturne

Rimes embrassées
     feu
     nocturne
     taciturne
     bleu

Rimes redoublées
= groupes de plus de 2 rimes 
de la même espèces
     preux
     vigoureux
     creux
     affreux

Rimes mêlées
= mélange des dispositions précédentes

Rimes incomplètes
= assonnances, elles jouent sur l'identité de la dernière syllabe accentuée du vers
 

Rimes annexées, «concaténées», reprises au début du vers suivant

Rimes internes brisées (à l'hémistiche et à la fin du vers), rimes «batelées» (à la fin du vers et à la fin de l'hémistiche suivant).

 


 
 
 
 

Exemple de rimes redoublées :
rimes triplées, rejetées à la fin de trois vers successifs

Oh! que ne suis-je un de ces hommes
Qui, géants d'un siècle effacé,
Jusque dans le siècle où nous sommes
Règnent du fond de leur passé !
Que ne suis-je, prince ou poète,
De ces mortels à haute tête,
D'un monde à la fois base et faîte,
Que leur temps ne peut contenir,
Qui, dans le calme ou dans l'orage,
Qu'on les adore ou les outrage,
Devançant le pas de leur âge,
Marchent un pied dans l'avenir !

  (Victor Hugo, les Feuilles d'Automne).

 Exemple d'assonance :

Les cloches de ce soir ont des rumeurs de bronze,
Comme si se heurtaient entre eux des fruits d'airan,
Et, mûres maintenant pour la nuit et pour l'ombre,
Elles sonnent au fond d'un ciel d'où filtre et tombe
La cendre qui succède au crépuscule éteint.

  (Henri de Régnier, La Cité des Eaux.)
 
 
 

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