QUI EST « JE » ?

 
 
 
 
Le sait-il lui-même ?
Peut-être est-ce un genre d'enfant miroir...

« je » étais un bébé qu'on promenait d'une pièce à l'autre
et son regard ne pouvait suivre que le plafond.
Au bout du chemin il était un mystère qui reste encore à dévoiler.

 
Il en sait trop
et son savoir est sa souffrance...


L’enfant miroir
est-ce lui qui résonne
est celui qui sait tout
sale coup trop tout
c’est uncri déchirant
et dérisoire...
 
L'homme de la ville est venu
Comme le loup dans le pré des moutons
Cherchant des innocentes à se mettre sous la dent
L'homme de la ville est venu
Avec tous les poisons des villes
Heidi ne voulait pas aller en ville
La ville est venue vers Heidi.
La ville, la grande ville m'a fait si peur
Ô ma campagne adorée, ô ta douceur !
Je t'ai pleurée de tout mon corps
Aux portes des usines pleines de violences
Aux milieux des rues pleines d'insolence
Autour de moi je ne vis que la mort...
Au fil du temps j'ai surmonté l'horreur
Découvrant de nouveaux jeux,
Les copains de rue, une nouvelle ardeur,
Je m'éparpillais de ma vie oublieux.
Les bruits, les ombres de la rue, les odeurs
Tout celà m'avait fait peur,
Et pourtant, c´est beau une ville la nuit!

Qu’est-ce qui tue les enfants ?
La folie des grands,
La fourberie des imposteurs,
De l'innocence fossoyeur.


LA PREMIERE MORT DES CITÉS

D’où viens-tu ? où vas-tu ?
Seule dans la cité, tu deviendras comme elle,
Tu traîneras au hasard des sombres ruelles
Ne sachant jamais ce que sera demain.
J’habite une H.L.M. qui gratte le ciel des dieux
Pour demander l’aumône
D’un peu d’humanité.
Près du parking, un arbre
est une église pour les mômes,
c’est le refuge de l’amitié.
Y aura toujours un bus
qui va jusqu’à chez toi
Y aura toujours une meule qui va jusqu’à chez toi.
Autant en faire une mode puisque tout est crade,
On a pas l’choix entre la rue et rien, c’est malade.
Laisse-moi croire que demain j’aurai trouvé ma voie.
Où est ton chemin ? Petite fille t’en as trop pris
Plein la tronche, des engueulades
Alors t’en as marre de toutes leurs salades
De stages bidons en contrats de misère
De ton espoir de femme fière
Il ne t’est rien resté que l’amertume.
Tu ne demandais pas la lune
Et pourtant tu vas la trouver
Sur le boulevard de la cité
Perdue dans tes illusions
Passent les hommes sans passion.
Aussi la révolte gronde dans les cités immondes
Abandonnée de ceux d’en haut
Menteurs, trompeurs et lâches,
Tu sais que leur dieu est un dieu cruel,
C’est pourquoi tu te fâches,
Tu casses, tu brûles et tu cries vers le ciel,
De la poubelle du chômage, des plaintes.
Je vois dans tes yeux la peur et tes craintes.
Tu survivras car je t’aimerai sans hésiter,
Ils t’ont fait mal, je te ferai du bien,
vois-tu ce n’est rien, c’est la première mort des cités.

NO FUTURE
Poème composé en 1992
en souvenir des années 70...
et d'un amour perdu...
et oui...





 
 
 
 
 
 
 
 
 
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